Le trail des Citadelles, un des trails, les plus réputés de la région avec ses trois distances : 20 Km, 40 Km et 73 Km.
Une boucle autour de Lavalanet permettant de "visiter" les châteaux Cathares de Montségur et de Roquefixade (pour les 40 et 71 km).
Après les 20 Km de l'année dernière courus dans et sous la neige et sous le froid et avec la neutralisation de la montée à Montségur, cette année ce sont les 40 Km qui sont au programme.
La semaine précédent la course fut très pluvieuse et il n'a pas arrêté de pleuvoir le veille de la course.
C'est donc sous la pluie que dimanche 12 avril 2009, nous partons Pascal et moi vers Lavalanet, pour un départ de la course prévu à 08H30.
Après avoir testé et approuvé les Booster à la piste des seigneurs, ce trail est l'occasion de tester les bâtons qui semblent indispensables vu les conditions météorologiques qui nous attendent.
Objectif chrono : entre 06H30 et 07H00.
Sous la tente du départ
Départ des quelques 320 coureurs
Au bout d'1 km le premier bouchon pour la traversée d'un ruisseau.
Le chemin est déjà plein de boue. Cette boue qui va nous tenir compagnie pendant toute la course.
Le début de la course consiste en une montée de 9 km vers le château de Montségur situé à 1200 m d'altitude.
On se rend vite compte de la présence indispensable des bâtons qui nous permettent de ne pas trop glisser au milieu de cette boue.
Cala n'empêche pas de chuter une première fois au bout de quelques kilomètres.
La boue est remplacée par endroits par des ruisseaux en crue.
Le château de Montségur se profile à l'horizon. Et dire qu'il faut monter là haut !
La neige fait son apparition.
Après une montée difficile sous la neige et le vent on arrive à Montségur.
Dans la montée on croise d'autres concurrents du 40 Km qui descendent ainsi que les premiers du 20 km qui nous doublent en courant dans la montée.
La première descente se présente et on se rend compte que c'est encore plus galère que la montée avec toute cette boue.
Certains n'ont pas de bâtons. On se demande comment ils arrivent à tenir debout.
Nous nous faisons doubler par les premiers concurrents du 20 Km qui descendent comme s'il n'y avait pas de boue.
Un de ces coureurs fait une mauvaise chute et termine ? en boitant.
Les 10 premiers Km sont parcourus en 2 heures. Les objectifs sont revus nettement à la baisse. On passe de 06H30 à 08H00.
Au 14ème K, le premier ravitaillement à Montferrier où nous attend de la soupe chaude et du saucisson Ariégeois entre-autre.
Après Montferrier, direction le Roquefixade.
Les chaussures sont pleines de boue, mais les guêtres sont efficaces et empêchent l'eau et la boue de pénétrer dans les chaussures de trail.
Une passerelle de fortune pour passer sous le pont
Les premiers coureurs du 73 km nous doublent, alors qu'ils sont partis à 06H00 du matin.
Nous rattrapons un concurrent du 40 Km à la recherche de 2 de ses copains qui se sont visiblement perdus.
Il faut se concentrer non seulement pour regarder où mettre les pieds mais aussi pour repérer la rubalise afin de ne pas se perdre.
Malgré le mauvais temps quelques spectatrices nous encouragent.
On profite de l'environnement pendant les quelques moments de répit où la boue n'est pas présente.
Cette boue qui me cause des tours sur du plat avec les deux pieds qui partent devant et une belle chute sur le dos.
Je suis content d'avoir mon sac à dos pour amortir.
L'ascension vers le château de Roquefixade se passe moyennement. On prend le mauvais embranchement et nous sommes remis sur la droit chemin par une coureuse qui a fait la même erreur que nous. Erreur commise par beaucoup de concurrents. Sur la plateau le vent souffle et la brume ne nous permet même pas de voir le château de Roquefixade.
Deuxième descente perrilleuse vers les cascades de Roquefort avec d'autres chutes à la clé.
Deuxième ravitaillement au 30ème km après plus de 06H00 de course. Il va falloir prévoir plus de 08H00 de course.
Le saucisson est toujours d'actualité avec un petit plus à la clé pour le faire passer.
Et toujours de la soupe avec des vermicelles.
La dernière montée est très difficile et comme le dit la fille devant moi, cela fait 3 minutes que l'on monte on vient de faire 100 m on doit monter 1000 m au total.
Un grand coup de chapeau aux bénévoles.
La dernière descente s'effectue sous les applaudissements des spectateurs qui n'attendent qu'une chose, la glissade des coureurs.
Certaind n'hésitent pas à la dévaler sur les fesses.
On a eu une très mauvaise note technique sur cette descente aucune chute n'étant venue la ponctuer.
Malgré tout j'en termine avec 6 chutes dont deux violentes sur le dos.
Résultat : 08H40 soit une moyenne de 4,36 Km/heure et une place de 313ème sur 328.
Après la déception de l'année dernière de ne pas être passé à Montségur et celle de cette année de ne pas avoir vu Roquefixade il ne me reste plus qu'à m'engager sur le 73 Km l'année prochaine.
Après une bonne bière, le tee-shirt de finisher bien mérité, une bonne douche, le repos du guerrier.
Ce récit est dédié à Gilles R (il se reconnaîtra je n'en doute pas) qui nous a concocté notre programme 2009 et qui pour les deux premières courses de l'année nous laisse participer seuls.
Gilles nous t'avons maudit à plusieurs reprises Pascal et moi pendant la course.